Bienvenue sur le site du rucher de Pizy

Le rucher est situé à 645m d'altitude en lisière de forêt. Les arbres le protègent ainsi des vents dominants. Le Joru, petit cours d'eau à l'eau préservée, coule au milieu des diverses essences et abreuve mes petites avettes qui peuvent butiner nectar et pollen à foison. Elles y trouvent selon les mois de l’année, fruitiers, tilleuls, aubépines, acacias et des milliers de fleurs sauvages et de fleurs de jardins. De ce fait, mes miels toutes fleurs sont, selon les terroirs et les saisons, clairs, dorés, ambrés, doux ou avec un arôme plus marqué. Mon miel artisanal a obtenu le label de qualité de la Fédération Vaudoise des Sociétés d'Apiculture.

L' apiculteur


L'envie d' élever des abeilles occupait déjà mon esprit

il y a des années.

Au fil du temps cette envie s'est transformée en besoin, pour finalement devenir une réalité.

J'ai franchi le pas en 2015, en suivant les cours d'apiculture au sein de la société de La Côte Vaudoise.

Je me perfectionne chaque année, grâce aux cours de vulgarisation dispensés par les sociétés de Bière et La Côte Vaudoise.

Lors de nos réunions apicoles, je m'imprègne du savoir transmis généreusement par nos "anciens" apiculteurs.

Que ce soit lors de l'élevage de reines ou la production de jeunes colonies, j'ai à coeur de réaliser cette passion dans

le respect des abeilles.

L'abeille

Ce sont des insectes fascinants dont l'organisation communautaire complexe, irréprochable et parfaitement efficace pourrait en montrer à bien des sociétés humaines.

Depuis des millénaires, l'homme a été attiré et émerveillé par ces animaux dont l'action sur l'environnement est d'une importance vitale et qui offrent si généreusement leurs produits aux multiples vertus diététiques et curatives.

Les abeilles jouent un rôle fondamental dans le transport des gamètes mâles (le pollen) sur les gamètes femelles des fleurs (le pistil). C’est ce qu’on appelle la pollinisation. Elles sont donc indispensables dans la fécondation des plantes à fleurs permettant ainsi la création des graines et des fruits que nous consommons quotidiennement. 75% de la diversité de notre alimentation dépend des abeilles. Sans elles, nous mangerions principalement des pâtes mais sans sauce tomate… Elles sont donc essentielles à la survie de l’humanité.


Précisons que les abeilles domestiques ne représentent qu’une espèce d’abeille parmi le millier que nous recensons en Europe. Ce sont donc bien toutes les abeilles qui assurent la pollinisation.


De l’œuf

à l’imago




L’abeille traverse 4 grands stades de développement : l’œuf, la larve d’abeille, la pupe (le nymphose) et l’imago (l’adulte).

Au commencement, la reine pond dans chaque alvéole soit un œuf fécondé qui donnera naissance à une ouvrière ou une future reine, soit un œuf non fécondé qui fera naître un faux bourdon.

Au bout de 3 jours, l’œuf devient une larve d’abeille, une sorte de petit ver constitué principalement d’un tube digestif. Cet estomac sur pattes va passer son temps à manger la nourriture que les abeilles nourricières lui déposent dans l’alvéole. Au fil des jours, la larve grandit et grossit en fonction de son futur rôle dans la colonie.

Au 9èmejour, un bouchon de cire se forme sur l’alvéole ; la larve se retrouve dans un cocon pour continuer sa croissance. Viennent ensuite les statuts de pupe et d’imago au cours desquels se forment les antennes, les yeux, la bouche, les organes du thorax et de l’abdomen, ainsi que les pattes et les ailes.

Puis, c’est au tour des mandibules de pousser et de servir pour percer l’opercule de cire. L’adulte (imago) sort de son alvéole 21 jours après la ponte pour l’ouvrière, 24 jours après pour le faux bourdon et 16 jours après pour la reine.







L’ouvrière

Dans son alvéole, la future ouvrière est nourrie de Gelée Royale pendant 3 jours, puis d’une bouillie de miel et pollen.

Les ouvrières sont les abeilles les plus nombreuses de la colonie et celles qui travaillent le plus ! Dans la colonie, ces abeilles femelles occupent des missions diverses qu’elles vont exercer à tour de rôle.

Du 1er au 5èmejour de vie, l’abeille ouvrière nettoie les alvéoles avant que la reine ne ponde de nouveau. Du 4èmeau 10èmejour, alors nourrice, elle s’occupe des jeunes larves d’abeilles. Du 8èmeau 15èmejour, l’abeille ouvrière est architecte, c’est elle qui construit et entretient les rayons de la ruche. Du 12èmeau 20èmejour, elle se fait manutentionnaire et gère le stockage du pollen et du nectar. Du 15èmeau 22èmejour, l’abeille ouvrière ventile la ruche grâce à ses battements d’ailes rapides et répétitifs. Du 20èmeau 24ème, elle surveille l’entrée de la ruche pour éviter les intrusions. Du 21èmejour jusqu’à la fin de sa vie, elle devient butineuse et vole de fleur en fleur pour récolter nectar, miellat, pollen et propolis.

La reine

Nourrie de Gelée Royale toute son existence, la reine est deux fois plus grosse qu’une abeille ouvrière et peut vivre jusqu’à 3 ans. Outre son rôle de pondeuse, c’est elle qui gère et régule les activités de la colonie. Contrairement aux autres abeilles, et comme elle est unique, la reine peut piquer ses rivales sans risquer de perdre son dard – celui-ci étant pratiquement lisse – et ne peut ramasser de pollen ni secréter de cire.

Le faux bourdon

Issue d’un œuf sans fécondation, la larve de mâle ou faux bourdon se développe dans une alvéole plus spacieuse que celle des ouvrières.

Triste sort que celui du faux bourdon… Même s’il est plus gros, plus rond et plus poilu que ses congénères, le faux bourdon ne possède pas de dard et n’a pas de rôle dans la colonie autre que celui de tenter de féconder une reine vierge, lors du vol nuptial, au cours duquel il perdra la vie.

       L'Essaimage


Lorsqu’une colonie d’abeilles atteint un certain développement, il arrive qu’une partie de la population quitte la ruche pour former une nouvelle colonie. Cette division s’appelle l’essaimage.

Si les essaims ne sont pas capturés, ils meurent à cause de l’absence de traitement contre le varroa et du manque de nourriture. Ils mettent en outre en danger des colonies saines et fortes qui pourraient les piller.

La capture d’essaims – qu’ils proviennent de votre propre cheptel ou d’ailleurs – fait partie de la bonne pratique.

La découverte du

frelon asiatique redoutable prédateur des abeilles


Selon une étude parue dans la revue Biological Invasion en 2015, la première colonie de frelon asiatique aurait été signalée en 2004 en France dans le Lot-et Garonne. Aujourd'hui, le frelon asiatique est partout en Europe ou presque. Espagne, Portugal, Belgique, Italie, Allemagne, France bien entendu ! mais aussi en Suisse où il a été détecté en avril 2017 à Fregiécourt, dans le canton du Jura.

Son arrivée en Suisse n’est pas vraiment surprenante. Depuis sa première mention en France en 2004, cette espèce invasive n’a pas cessé de se disperser en direction de nos frontières. Originaire de Chine, l’espèce a également étendu son aire de répartition en Asie.

Le frelon asiatique est légèrement plus petit et beaucoup plus foncé que l’espèce indigène. Au contraire de ce dernier, il chasse pendant la journée d’autres insectes, y compris les abeilles sauvages, les guêpes et les mouches, d’importants pollinisateurs de nos cultures. Comme toutes les guêpes sociales, ils construisent des nids de cellulose, souvent en hauteur dans les arbres. Une colonie peut compter jusqu’à 1000-2000 ouvrières, qui vont mourir avec les vieilles reines lors des premières gelées d’automne. En hiver, seules quelques jeunes reines fécondées survivent, qui vont former une nouvelle colonie l’année suivante.


Le mardi 8 novembre 2022, j'ai pour la première fois observé ce frelon en vol stationnaire devant une de mes ruches à Pizy dans le canton de Vaud.


Le premier frelon asiatique viendrait d'une zone géographique située entre Zjeijiang et Jiangsu en Chine. Il serait donc arrivé via le transport maritine de poteries chinoises, fleuron de cette région du monde. Avant d'arriver dans le Lot-et-Garonne, lieu de sa première identification, il aurait transité par le port du Havre.


Les chercheurs ont ensuite analysé plusieurs nids de frelons présents en France. Et les résultats génétiques sont pour le moins étonnants ! En effet à partir des échantillons prélevés sur les différents nids, les chercheurs se sont aperçus que tous les ADM  mitochondriaux possédaient la même séquence ADN. Une seule et même mère serait donc à l'origine de la totalité des frelons asiatiques présents sur le territoire... Il a suffit d'une reine frelon asiatique prête à pondre arrivée par hasard en France pour que ces frelons asiatiques deviennent une menace pour nos abeilles.





Pour que les signalisations puissent être enregistrées, les autorités cantonales averties et que la task force puisse s'organiser, il faut absolument annoncer les observations (avec images) sur le site www.frelonasiatique.ch. La répétition des signalisations donne une importance de la présence des frelons dans la région concernée. Il est donc important que toutes les personnes observant cet insecte le signale.

Sans ces démarches officielles, le travail des personnes responsables de la lutte contre le frelon asiatique dans les différents cantons n'est pas possible.

Merci pour votre aide et votre compréhension ainsi que de votre collaboration.